Aller au contenu principal
La Mésopotamie et l'Iran aux époques hellénistiques et parthes

Conférences de Mr Vito Messina, chercheur de l'université de Turin, invité par l'Université Lumière-Lyon 2.
Conférences ouvertes à tous du 2 au 10 décembre 2015
Affiche (.pdf)

- Mercredi 2 décembre 2015
" L'art du Proche Orient à l'époque hellénistique "
Université Lyon 2, de 12h à 13h45 en salle BR33,bâtiment Bélénos, et de 16h à 17h15 en salle D019, bâtiment Déméter.

- Jeudi 3 décembre 2015
"Séleucie du Tigre. Nouvelle Babylone et métropole grecque d’Asie"
Université Lyon 2, de 8h à 9h45 en salle AR45,bâtiment Athéna et de 14h à 15h15 en salle D023, bâtiment Déméter.

- Mercredi 9 décembre 2015 
"Nouvelles technologies appliquées à la recherche archéologique en Iran. Le cas du relief rupestre de Hung-e Azhdar"
Université Lyon 2, de 12h à 13h45 en salle BR33, bâtiment Bélénos etde 16h à 17h15 en salle D019, bâtiment Déméter.

- Jeudi 10 décembre 2015 
" La Mésopotamie et l’Iran parthes "
Université Lyon 2, de 8h à 9h45 en salle AR45,bâtiment Athéna et de 14h à 15h15 en salle D023, bâtiment Déméter.

- Mercredi 16 décembre 2015
"Sanctuaires rupestres d'Elymaide (Iran)"
Salle Joseph Reinach, 4ème étage de la MOM

- Jeudi 17 décembre 2015
"La royauté au Proche-Orient ancien après Alexandre le Grand"
Salle Joseph Reinach, 4ème étage de la MOM

Résumés
1. L’art du Proche-Orient à l’époque hellénistique
Avec la naissance de l’empire séleucide, les civilisations du Proche-Orient ancien entrent en contact direct avec la culture et, particulièrement, l’art du monde grec. Cet art « révolutionnaire » se diffuse avec marchandises, artisans et artistes jusqu’au sous-continent Indien, en provoquant des phénomènes d’interaction et d’hybridation avec les arts millénaires de la Mésopotamie, de l’Iran et de l’Asie Centrale. Cette rencontre entraîne la création d’une forme d’expression nouvelle, une sorte de lingua franca utilisée par des sujets de culture différente pour diffuser des concepts et des idées variés.

2. Séleucie du Tigre. Nouvelle Babylone et métropole grecque d’Asie
A l’époque hellénistique de nouvelles capitales « grecques » remplacent Athènes. Alexandrie, Antioche, Pergame et Séleucie du Tigre deviennent les centres de diffusion de la culture grecque, filtrée par la rencontre avec les traditions du Proche-Orient ancien, et elles développent sur une échelle jusqu’alors inconnue les concepts urbanistiques considérés comme caractéristiques de la tradition grecque. Cependant, la capitale de Séleucie du Tigre, fondée au cœur de la Mésopotamie, révèle aussi l’influence des traditions locales, et l’intention de les faire coexister avecle modèle hippodamien importé par les fondateurs.

3. Nouvelles technologies appliquées à la recherche archéologique en Iran. Le cas du relief rupestre de Hung-e Azhdar
Les modèles digitaux 3D obtenus par « laser-scanning »sont devenus des instruments très importants pour la recherche archéologique. C’est particulièrement vrai dans le cas de monuments localisé dans des lieux éloignés et souffrants de l’érosion. Cette nouvelle technologie a été employée par la mission italo-iranienne au Khuzistan (Iran du sud-ouest), qui a conduit des recherches sur des reliefs rupestres de la période parthe localisés dans la région de la ville d'Izeh, particulièrement à Hung-e Azhdar.L’acquisition par laser de ce relief d’investiture a permis d’élaborer un modèle digital qui a donné des indications très claires sur les processus de sculpture et de surcharge des figures qui y sont représentées.

4. La Mésopotamie et l’Iran parthes
On peut définir la culture de la Mésopotamie et de l’Iran parthes comme le résultat de relations interculturelles et de contributions mutuelles, qui trouvent leur origine bien avant le début de la période parthe considérée du point de vue strictement historique. La persistance de millénaires de cultures locales et leur évolution après la rencontre directe avec l’art et la culture grecques en sont les traits principaux, surtout si on considère que cette continuité semble bien montrée par l’art et l’architecture jusqu’à l’avènement des Sassanides. Surtout, dans les siècles de notre ère, ce substrat semble émerger de nouveau, car le sens essentiel des représentations, déjà codifié depuis longtemps dans l’art fondamentalement bidimensionnel du Proche-Orient, regagne l’importance sur la forme. L’urgence de représenter la réalité ou de rendre l’interaction des figures avec l’espace qui les entoure disparait et une représentation frontale prévaut.

5. "Sanctuaires rupestres d'Elymaide (Iran)"
Les recherches préliminaires et les fouilles conduites par la mission italo-iranienne dans le Khuzistan ont permis de découvrir l'existence de deux sanctuaires rupestres, dans les montagnes d’Elymaide qui sont traversées par le fleuve Karun, qui étaient inconnus jusqu’à présent, et qui s’ajoutent à ceux identifiés par Roman Ghirshman à Majid-e Sulayman et Bard-e Nechandeh. Il s’agit des sanctuaires de Kal-e Chendar (dans la vallée de Shami) et Qaleh-e Bardi.

6. "La royauté au Proche-Orient ancien après Alexandre le Grand"
Les données archéologiques témoignent comme l'iconographie du souverain dans le Proche-Orient, après Alexandre, fut lié tant aux anciennes traditions locales, filtrées à travers l'expérience Achéménide, quant à des conceptions plutôt encadrées dans la tradition grecque-hellénistique. L'image du roi a été forgée par un langage visuel complexe, et utilisée pour la propagande royale. Des stratégies différentes ont été suivies dans la diffusion des portraits royaux : ceux-ci semblent s’adapter à des situations particulières, et l'entourage du roi s’imposer comme un instrument du pouvoir.