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ANR GEO-HERITAGE

Laboratoire commun ANR GEO-HERITAGE 

Un Laboratoire commun pour des méthodes innovantes en archéologie : géophysique, géomorphologie et géomatique

Porteurs: Christophe Benech (Archéorient) et Thomas Creissen (Eveha International)
Site web : http://geoheritage.huma-num.fr/

Les Laboratoires communs – LabCom – financés par l’ANR permettent à des entreprises et des laboratoires publics de développer un projet de recherche conjoint. GEO-HERITAGE est co-porté par Archéorient-Environnements et sociétés de l’Orient ancien (Lyon2/CNRS), laboratoire de la Maison de l’Orient et de la Méditerranée Jean Pouilloux, et Evéha International, société qui réalise des fouilles archéologiques partout dans le monde pour étudier des vestiges menacés par des projets de construction, mettre en évidence des sites avant leur mise en valeur ou encore accompagner le développement de la recherche sur des problématiques spécifiques.

Face au développement immobilier et des infrastructures de nombreux pays, il devient important de mettre en place des stratégies visant à pouvoir appréhender le plus en amont possible la question de l’étude et la sauvegarde du patrimoine en prenant en compte les spécificités administratives et juridiques qui encadrent le fonctionnement de l’archéologie préventive de différents pays.
Les pays hors Union Européenne n’ont pas signé la convention de Malte (excepté la Turquie), ou une convention équivalente : l’archéologie préventive alors souffre d’un retard considérable par rapport aux pays occidentaux. Cette situation pousse souvent les services des Antiquités locaux, seuls responsables des fouilles d’urgence avec parfois peu de moyens humains et financiers, à chercher des moyens pour optimiser la gestion du patrimoine afin de ne pas être surpris par l’ouverture de nouveaux chantiers dans des zones mal connues.
Dans ce contexte, la reconnaissance par des méthodes géophysiques, couplée aux autres méthodes de prospection archéologique, constitue une approche préliminaire déterminante pour la gestion du patrimoine archéologique.

L’objectif du Laboratoire Commun GEO-HERITAGE est de développer les outils permettant de proposer aux services responsables de la protection du patrimoine à l’étranger et aux missions archéologiques françaises, notamment du MAEDI, un protocole d’analyse adéquat pour estimer le potentiel archéologique et environnemental d’un site ou d’un secteur donné. Appelé à être utilisé dans des environnements et des contextes géographiques et géologiques très différents, le dispositif développé doit être capable d’intégrer les différentes sources de données issues de la prospection archéologique (reconnaissance géophysique et géomorphologique, prospection aérienne et pédestre) tout en permettant une grande mobilité et une mise en œuvre facile et rapide.

Un premier axe de recherche portera sur une optimisation mécanique et ergonomique des appareillages utilisés et sur les systèmes d’acquisition des données, notamment en géophysique. Il s’agira d’accroître la mobilité et le rendement des appareils géophysiques existants en créant des systèmes tractés adaptés aux différentes conditions de terrain pouvant être rencontrées. La conception d’une interface d’acquisition universelle, adaptable à différentes méthodes de reconnaissance géophysique, permettra une gestion simplifiée des données ainsi qu’une prise de mesure simultanée dans le cas d’une reconnaissance multi-méthodes. L’acquisition de grandes quantités de données nécessitera aussi le développement de logiciels spécifiques pour l’automatisation des protocoles de traitement des données ainsi que la reconnaissance automatique des informations pertinentes sur les images géophysiques.

Un second axe de recherche portera sur la mise au point d’une utilisation unifiée et d’une exploitation approfondie des différentes sources de données (géophysiques, géomorphologiques et archéologiques). Cette confrontation des données, en particulier géophysiques et géomorphologiques, permettra de restituer de la manière la plus complète possible l’état d’un site – ou d’un ensemble de sites- dans son environnement. L’intégration de métadonnées comparables au sein d’un SIG en open source comme QGIS se fera par le développement de protocoles d’analyse et la mise au point de plug-ins adaptés. L’objectif à terme est de disposer d’un outil de reconnaissance archéologique et environnementale répondant aux besoins d’une meilleure gestion du patrimoine.

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