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ANR PROCEGESA

Contrat ANR Jeune Chercheur "PROCEGESA"

(ANR-11-XXXXXX)

Contrat ANR Jeune Chercheur"PROCEGESA"

Porteur du projet :
Christophe BENECH
Archéologue, géophysicien - chargé de recherche au CNRS
Laboratoire Archéorient (UMR 5133)
jchristophe.benech@mom.fr

 

 

 

Équipe :
Jeanine Abdul Massih (Université libanaise-Beyrouth)
Michel Al-Maqdissi (Direction Générale desAntiquités et des Musées de Syrie)
Mathilde Gelin (Institut Français du Proche-Orient)
Sébastien Gondet (UMR 5133 Archéorient)
Valérie Matoïan (UMR 5133 Archéorient)
Fayçal Réjiba (UMR 7619 Sisyphe)

Prospection géophysique et étude des centres urbains de la Syrie antique

Nouvelles données sur le développement et l’évolution des plans d’urbanisme de quatre centres urbains de la Syrie antique.

Des villes rondes du Bronze Ancien aux plans orthogonaux de l’époque classique, le Proche-Orient a été le théâtre des grandes phases du regroupement des hommes dans des cités et de l’organisation de ces dernières. De cette vaste histoire urbaine, la Syrie conserve des témoins essentiels de ce développement : de nombreux sites archéologiques ont en effet livré des renseignements précieux sur l’organisation spatiale de ces cités pour différentes époques ainsi que sur leur mode de fonctionnement administratif, économique, social et religieux. Mais ces cités ne sont pour la plupart que partiellement connues, suivant l’étendue des fouilles dont elles ont fait l’objet. L’objectif de notre projet était donc d’utiliser de nouveaux moyens pour étudier les plans urbains et évaluer quelles informations et quels types d’analyse il était intéressant d’utiliser pour mieux comprendre l’organisation spatiale des villes étudiées. Nous avons choisi pour cela plusieurs sites représentatifs des grandes phases urbaines qu’a connues la Syrie : Tell Sheirat (Bronze ancien), Ougarit (Bronze récent), Amrit (période phénicienne/classique) et Cyrrhus (période classique/byzantine).

Exploration et étude des plans d’urbanisme de Syrie antique par prospection géophysique ou comment voir l’invisible : comment voir et analyser l’invisible en archéologie.

Dans le cadre de ce projet, l’acquisition de données inédites à étudier était basée sur l’utilisation des méthodes géophysiques, qui permettent d’étudier de manière non destructrice le sous-sol archéologique. Les développements importants qu’ont connu ces méthodes au cours de ces 10 dernières années permettent d’obtenir des informations très détaillées sur l’organisation des structures archéologiques et ce sur de grandes surfaces et dans un laps de temps relativement réduit par rapport à celui d’une fouille. La qualité des résultats obtenus dépend aussi bien des conditions environnementales et des perturbations modernes que peut connaître le site, que de l’état de conservation des structures. Même si ces cartes géophysiques sont riches en information, elles sont parfois difficiles à interpréter. C’est pourquoi il était intéressant de réunir des géophysiciens et des archéologues autour d’une problématique donnée -l’étude des plans d’urbanisme- et de réfléchir à l’exploitation de ces cartes, d’en fixer l’intérêt mais aussi les limites, et de développer des approches d’analyse adaptées, notamment concernant l’analyse spatiale, aspect essentiel de toute étude urbanistique.

Résultats majeurs du projet

Les prospections géophysiques ont permis d’acquérir des informations inédites sur les sites étudiés, même si la qualité des résultats est inégale suivant les sites. Ceux obtenus sur Tell Sheirat et Cyrrhus montrent les grandes possibilités et les perspectives de recherche qu’ouvre l’utilisation de ces méthodes. L’information obtenue permet de suivre le tracé des rues, de délimiter les quartiers, de suivre l’évolution du plan dans le temps et même parfois de reconnaître certains bâtiments à partir de leur plan. Outre l’intérêt scientifique de ces résultats, qui apportent une vision nouvelle sur l’urbanisme de ces différentes périodes, les cartes géophysiques jouent aussi un rôle essentiel pour la protection et la mise en valeur de ces vestiges et constituent, dans ce sens, un outil incontournable pour la sauvegarde du patrimoine.