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Programme A : Diversité des formes et fonctions urbaines

Programme A : Diversité des formes et fonctions urbaines

Missions archéologiques Archéorient impliquées :

Mission permanente d’el-Kown-Mureybet, Syrie (F. Abbes), Mission franco-syrienne d' Al-Rawda (C. Castel), Mission franco-syrienne d’Ougarit (V. Matoïan), Mission de Terqa, Syrie (O.Rouault), Mission Erbil-Qasr Shemamok, Iraq (O. Rouault), Mission de Qal’at al-Bahreïn (P. Lombard), Mission de Malia, Crête (S. Müller Celka), Mission Chiraz (S. Gondet), Mission Caucase (B. Perello), Mission de la vallée du Lenkoran (M. Casanova), Mission du Bassin de l’Araxe, Nakhchivan (C. Marro), Mission à Masafi, EAU (A.Benoist).

Villes neuves

Les villes neuves constituent des antécédents aux villes nouvelles actuelles. Ce programme propose de réfléchir à leur genèse (à travers la poursuite de l’étude des villes circulaires de Syrie au IIIe mill. av. J.-C.), aux liens entre villes neuves et pouvoirs politiques et religieux (abordés à travers l’exemple des villes et résidences royales de l’Empire perse au cours du Ier millénaire av. J.-C. et des villes syro-mésopotamiennes d’Al-Rawda, de Khorsabad et de Babylone), aux formes et fonctions de ces villes particulières et à leur diffusion (notamment en Turquie, en Iran et en Syrie) enfin aux aspects symboliques de ces fondations urbaines (notamment dans les villes syro-mésopotamiennes).

 La ville en diachronie

Contrairement aux villes neuves, qui se caractérisent par une durée d’occupation relativement brève, les autres villes du Proche-Orient ancien ont souvent une occupation plurimillénaire. L’étude de ces dernières sera abordée sous l’angle de la diachronie et de l’évolution urbaine. Il s’agira notamment de vérifier la stabilité des parcellaires et l’évolution des éléments constitutifs du tissu urbain (rempart, habitat, centre administratif et économique, zone portuaire, etc.). Il s’agira également de vérifier si la structure ville haute/ville basse observée sur certains gros sites, comme à Qasr Shemamok (Kurdistan Iraquien), s’inscrit dans la longue durée.

Formes architecturales, fonctions des espaces et géo-sociologie de l’espace urbain

Les fouilles portant sur l’architecture domestique se sont multipliées ces dernières années et une dissociation entre architectures domestiques et collectives a pu être mise en évidence dès le PPNA (Khiamien), traduisant, dès le Xe millénaire avant J.-C., un certain degré de structuration sociale. Ce programme vise à montrer la diversité des formes architecturales (domestiques, communautaires et monumentales) et de leurs usages (y compris funéraires) à partir du néolithique jusqu’au Bronze récent, en Anatolie, en Syrie et en Mésopotamie.

Agglomérations villageoises et urbaines et scénarios d’urbanisation

Pendant longtemps la dispersion du phénomène urbain a été interprétée selon un modèle diffusionniste distinguant un épicentre sud mésopotamien à partir duquel se serait propagée la culture urbaine vers les zones périphériques. Les recherches, menées ces dernières décennies ont largement nuancé cette vision et ont mis en évidence l’existence de scénarios alternatifs d’urbanisation, adoptant des trajectoires singulières, liées en partie à la nature de leur environnement géoculturel. Ce programme, nourri d’une réflexion théorique, se propose de revenir sur la question de la genèse des villes et traitera des rapports entre les agglomérations villageoises et urbaines.