CHADLI Mehdi

La protohistoire marocaine à travers l'étude de la céramique

Résumé de la thèse

L'archéologie est une recherche des origines (arche, l'origine, le commencement; archaios, ancien, qui a rapport aux origines). C'est dans ce retour aux bases que s'amorce ce projet de recherche.

Jusqu'à une date proche en effet, les recherches concernant la préhistoire récente et la protohistoire du Maroc sont restées tributaires de modèles induits de Europe et de contrées avoisinantes (Espagne, Maghreb).
A compter de 1984, l'Institut National des Sciences de l'Archéologie et du Patrimoine (I.N.S.A.P.) de Rabat, et la Mission Préhistorique et Paléontologique Française au Maroc sont convenus de collaborer au sein d'un programme visant à vérifier l'ensemble des sites anciens et leurs stratigraphies, rechercher de nouveaux gisements, obtenir des datations absolues fondées sur des croisements méthodologiques et établir des cadres paléo-environnementaux.

Les sites concernés sont ceux de grottes et d'abris divers :
- Néolithique ancien régional acéramique (?): vers 9900 B.P.
- Néolithique ancien cardial régional: vers 7500 à 7000 B.P.
- Néolithique ancien épicardial: vers 6500 à 5500 B.P.
- Néolithique moyen: vers 5400 B.P.
- Néolithique moyen-récent: de 5200 à 4300 B.P.
- Campaniforme (mégalithisme ?): entre 4300 et 3800 B.P.
- Âge du Bronze: à partir de 3800 B.P.
- Céramique tournée protohistorique: à compter de 2400 B.P.

La place et l'originalité des groupes marocains sont ainsi caractérisés: loin d'être seulement soumis à des influences extérieures, ils apparaissent désormais comme ayant largement contribué à la genèse des civilisations néolithiques et protohistoriques de l'ouest méditerranéen.
Les recherches menées dans le cadre de cette thèse se proposent donc d'aboutir à une meilleure définition de la protohistoire marocaine dans cet ensemble méditerranéen, et d'en dresser les principales caractéristiques.