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PAL - Les pratiques alimentaires au Levant entre le 7e et le 1er millénaires av. J.-C.

2023 - 2025
PAL - Les pratiques alimentaires au Levant entre le 7e et le 1er millénaires av. J.-C.
APPI 2023 - PAL - Les pratiques alimentaires au Levant entre le 7e et le 1er millénaires av. J.-C.

Responsable scientifique : Jwana CHAOUD, professeure d'archéologie orientale, chercheure au laboratoire Archéorient.
Structures associées et partenaires :
- Laboratoire Archéozoologie, Archéobotanique : Sociétés, Pratiques et Environnements (AASPE - UMR 7209)
- Laboratoire ArchéoSciences - Lebanese University - Beyrouth - Liban

Les premières économies liées à l'élevage et l'organisation des productions animale et agricole ont largement contribué aux processus complexes (néolithisation, urbanisation) qui sont apparus au Moyen-Orient et qui sont devenus une condition du développement des sociétés modernes (Vigne et al. 2005; Colledge et al. 2013). La tendance à l'urbanisation a généré des innovations dans l'élevage et l’agriculture et les systèmes d'acquisition des aliments se sont diversifiés (Vila 1998; Helmer et al. 2007).

Ces changements dans le mode de vie des sociétés, d'abord lors de la révolution néolithique, des chasseurs-cueilleurs aux agriculteurs, puis lors de l'urbanisation avec le développement des premières villes, de l'écriture et d'une administration complexes, ont considérablement influencé les choix alimentaires, les modes d'alimentation et l'état de santé au Proche-Orient (Bonte et al. 2004 ; Driscoll et al. 2009). L'histoire de l'alimentation peut être étudiée en utilisant un certain nombre d'approches. Il existe de nombreuses disciplines qui peuvent contribuer à la reconstitution du régime alimentaire dans les sociétés du passé, notamment l'archéologie, l'archéométrie, l’archéozoologie, l’archéobotanique, l’anthropologie biologique, la biogéochimie et l’histoire. Dans la région méditerranéenne, de nombreuses études concernant diverses périodes ont été menées dans différentes régions, mais une étude couvrant une période aussi longue que du dixième au troisième millénaire avant J.-C. dans la partie orientale n'a jamais été réalisée. Les restes d'animaux et de plantes peuvent offrir une multitude de preuves directes de ce qui était mangé, ce qui nous permet d'identifier les pratiques alimentaires.
Le projet se concentre sur l'étude des ossements animaux et des restes botaniques provenant de fouilles archéologiques du Liban. Le projet est organisé selon les trois approches utilisées avec des tâches à réaliser dans chaque approche : l’archéozoologie, l’archéobotanique et l’ethnoarchéologie. Une quatrième approche, l’analyse de données, est ajouté pour combiner les résultats et les analyser. Notre recherche traite le Proche-Orient et, en particulier, des sites datant du Néolithique à l’Age du Fer du Liban. Il s’agit d’études d’assemblages inédits de faunes et de flores issus des fouilles archéologiques. Pour la comparaison, nous utilisons des données publiées sur l’ensemble du Proche-Orient.
Basé sur une approche diachronique de la période allant du Néolithique à l’Age du Fer au Liban, le projet abordera les facteurs qui ont régi les pratiques alimentaires et leur évolution, en se concentrant sur les périodes de profonds changements (la néolithisation et l’urbanisation). Cette approche interdisciplinaire, qui combine des approches archéozoologiques, archéobotaniques et ethnoarchéologiques, s'attachera à développer des voies de recherche jusqu'ici peu ou pas du tout explorées.

Les objectifs de ce projet consistent à étudier le mode d'alimentation, l'acquisition d'animaux, les types de cultivation, la saisonnalité, la production et la consommation, le stockage des aliments, le traitement post-récolte des cultures et leur éventuelle diffusion, les choix et tabous alimentaires, les pratiques de boucherie, et l’économie alimentaires des anciennes sociétés. Il s’agit de reconstituer les pratiques alimentaires, comprendre les paramètres environnementaux et socio-économiques des sociétés agraires, rurales et urbaines du Levant Central, d'étudier la manière dont diverses plantes (cultivées ou sauvages, qu'il s'agisse de plantes annuelles ou d'arbres fruitiers), et animaux (mammifères, oiseaux, poissons, crustacés et mollusques) ont intégré le régime alimentaire local et savoir comment l’économie alimentaire a évoluée à travers le temps surtout pendant les phases de transition- par les communautés villageoises, et ensuite par les habitants des villes.