Action conjointe CNRS-IRD : Frugalité et sobriété - EASY_OHMPI : un résistivimètre open source Do It Yourself
Porteur : DUWIG Céline (Institut des Géosciences de l'Environnement)
Partenaires
IRD - UMR 252, IGE, Guyard Hélène
CNRS - UMR 5001, IGE, Quatela Valérie
CNRS - UMR 5133, Archéorient, Lionel Darras
Sorbonne Université - UMR 7619, Metis, Carrière Simon D.
IRD - UMR 210, Eco&Sols, Do Frédéric
INRAE - Reversaal, Clément Rémi
La tomographie de résistivités électrique (ERT) est sans doute la méthode géophysique la plus largement utilisée en : i) recherches minières, ii) hydrogéologie, iii) contamination des solset des eaux, iv)géoarchéologie(Binley et Kemna 2005). Cet essor est certainement lié à l’accessibilité de cette méthode aux non spécialistes, depuis la mise enœuvrejusqu’au traitement des données (Loke et al. 2013). De plus, l’ERTpeut êtremise enœuvreà des échellesvariées, ducentimètre en laboratoire au kilomètre sur le terrain, pour répondre à des problématiques diverses. Le caractère automatisable de l’ERT est un atout intéressant pour réaliser des suivis temporels (de quelques heures à plusieurs années)(Carrière et al. 2015). Si l’ERT est largement répandue dans les pays les plus développés, le coût du résistivimètre (> 15k€) est la principale limitation à son utilisation dans les pays du Sud. De plus, les résistivimètres commerciaux sont rarement réparable parles utilisateurs et le coût de leur entretien est difficilement soutenable pour les laboratoires de recherche du Sud.
Pour répondre à ces limitations, le projet participatif Ohmpi propose un résistivimètrelow-cost(<4k€)et open source. Ces deux caractéristiques marquent le projet depuis la conception du résistivimètre jusqu’aux logiciels qui permettent de traiter les données. Si ce résistivimètre a déjà prouvé tout son intérêt (https://reversaal.gitlab.irstea.page/OhmPi/index.html, (Clement et al., 2020)), sa reproduction demande encore des compétences avancées en électronique et l’accès à des moyens techniques qui n’existent pas toujours dans les pays du sud (e.g. fabrication decartes électroniques complexes).
Ce nouveau projet Easy_Ohmpi a donc pour objectif premier de reprendre la conception électronique d’Ohmpi pour faciliter sa reproduction et sa maintenance dans le monde entier grâce à un choix judicieux de composants et à une simplification des cartes électroniques. On veillera également à faciliter sa modularité selon l’application envisagée. Une fois le résistivimètre réalisé et testé la deuxième phase du projet sera de concevoir une formation pour reproduire et maintenircelui-ci afin que chaque géophysicien (ne) puisse se l’approprier complètement.Cette formation sera expérimentée par des partenaires pilotes. Tous les documents seront ensuite disponibles à la communauté grâce à un dépôt git (le même que pour Ohmpi) et à l’écriture d’un article technique.