Mission archéologique syro-française de la Syrie du Nord
Un village du Massif calcaire de Syrie du nord (M.-O.Rousset)
Un village du Massif calcaire de Syrie du nord (M.-O.Rousset)
La Mission archéologique du Bassin de l'Araxe a été créée en 2007 et concentre depuis l'origine ses activités dans la République Autonome du Nakhchivan (Azerbaïdjan), en collaboration avec l'Académie Nationale des Sciences d'Azerbaïdjan. Il s'agit d'une mission abritée et financée par le Ministère français des Affaires Etrangères (MEAE), sur laquelle sont venues se greffer plusieurs programmes complémentaires : ANR "Mines" (2013-2016), ANR "2MI" (2020-2024) financés par l'Agence Nationale de la Recherche.
Le matériel issu des fouilles menées entre 2004 et 2015 dans la région de Balkh par la Délégation archéologique française en Afghanistan est très riche et n’a été que partiellement étudié et publié (en particulier les vestiges de la période islamique, traités dans le cadre du Balkh Art and Cultural Heritage Project de l’Université d’Oxford).
Kuduk Bulak se trouve à 3 km au nord-ouest du village de Maydan, le long de la route qui mène à Pashkurt. Il a été découvert lors des prospections menées par l’équipe de la MAFBAP en mai 2022 et tire son nom d’une résurgence située en contrebas. Il mesure environ 225 x 125 m. D’après les ramassages de surface, les parties nord et centrale du site ont été occupées durant les âges du Bronze et du Fer, en faisant ainsi l’un des rares sites d’Asie centrale à présenter des niveaux de ces deux périodes. La partie sud semble quant à elle avoir été occupée jusqu’à l’Antiquité.
Boyqushtepa se trouve à quelques centaines de mètres en contrebas du site de Burgut Kurgan, dans une petite vallée aujourd’hui asséchée. Aucune architecture n’y est visible en surface et seuls des tessons de céramique épars à la surface ont permis de reconnaître le site.
Étant donné sa localisation, il nous apparaissait vraisemblable que Boyqushtepa ait pu être un site satellite de Burgut Kurgan. L’objectif principal des recherches était donc de déterminer la présence ou non de vestiges suffisamment bien conservés et de livrer des éléments concernant la fonction du site.
Le site a été identifié en 2017 par la mission tchéco-ouzbèke, et dès cette même année, une prospection magnétique a été effectuée en collaboration avec la MAFBAP. D’une surface d’environ 0,8 ha, le site apparaît comme le plus important identifié à ce jour dans l’oasis. Il est entouré d’un mur en pierre qui affleure à la surface en suivant le contour du promontoire rocheux. Au SSE, le mur se dédouble et semble comporter une ouverture. Certaines autres structures en pierre ainsi que des zones plus élevées topographiquement sont visibles en surface.
De premières fouilles y ont été menées en 2017-2018 par l’Université d’Etat de Termez sous la direction de O. Khamidov et Sh. Shaydullaev, en collaboration avec la mission tchéco-ouzbèke (2017) puis avec la mission franco-ouzbèke (2018). Elles ont repris en 2022 dans le cadre des travaux de la MAFBAP. Le site fait également fonction de chantier-école pour les étudiants de licence de la faculté d’Histoire de l’Université de Termez (Département d’Histoire de l’Ouzbékistan et de l’Archéologie).
La Mission de Bactriane protohistorique a pour objectif l’étude des dynamiques de peuplement dans une région choisie de Bactriane ancienne (Ouzbékistan), l’Oasis de Kayrit, lors l’âge du Fer (2e moitié du IIe mill. et Ier mill. av. n.è.).
Durant l'hiver 2019, la Mission archéologique française à Bāt et al-Arid (MBA) a mené une première saison d'investigations conjointement sur les deux sites de Bāt et d'al-Arid (15 km au nord-ouest de Bāt), dans le centre du Sultanat d'Oman.